Salernes

Salernes, petite ville du département du Var, au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe à une altitude de 220 mètres.

La commune s’étend sur près de 40 km2, la cité étant implantée au pied des ruines d’un château médiéval dans une large vallée bien irriguée par des cours d’eau, notamment la Bresque et le Pelcourt.

Salernes est connue pour ses tomettes hexagonales et pour ses poteries.

A VOIR :

De nombreuses fontaines remarquables :
la fontaine de la place de la révolution, celle de la rue Font du murier, … 

L’église romane Saint-Pierre du XIIIème siècle 

La chapelle Saint-Jacques (Chapelle Bon Secours) 

La Chapelle Croix-de-Solliès du XVIIème siècle 

Le pont roman de la Muie 

Le pont Romain, route d’Entrecasteaux 

Le lavoir 

Le site de Saint-Barthélemy :
le site de Saint-Barthéllemy appartient au Conseil Général dans le cadre des Espaces Naturels Sensibles.
Le site, au creux d’une gorge abritant de nombreuses grottes autrefois habitées, habitats troglodites, possède une chapelle votive qui accueille un pèlerinage (24 août) et une tombe mégalithique du « tholos de la Lauve ».

Les ruines du château féodal dominent le village.

Bref rappel historique

Dès le cinquième millénaire avant notre ère, les argiles du terroir ont été exploitées par les potiers et potières préhistoriques du Néolithique. Des fouilles ont permis de mettre à jour des vases datant de 7000 ans et considérés comme les plus anciens d’Europe Occidentale. « Dans de nombreuses grottes et sites de Salernes, ont été retrouvées des poteries anciennes confectionnées par les premiers pasteurs-agriculteurs. Essentiellement fonctionnelles et à usage domestique, ces premières céramiques étaient destinées à conserver et à cuire les aliments » .

Jusqu’au Moyen Age la production de céramiques est demeurée artisanale, fabriquée et vendue pour l’usage domestique sur la commune.

Cependant dès le XVIIIème siècle un artisanat plus « organisé » se développe notamment grâce à l’action de Jean-Joseph Cotte dont on a pu dire qu’il a lancé l’activité céramique de Salernes. Il reviendra à Paul Cotte, son arrière petit-fils, de lui donner toute sa dimension.

La pression de la concurrence étrangère n’est pas nouvelle et elle se manifesta particulièrement dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Mais Salernes grâce à sa richesse en matières premières directement exploitables sur place pu développer une nouvelle production de fabrication simple, celle de la tomette. La facilité de fabrication et le peu de moyens nécessaires à la mise en place d’une fabrique sont les principaux facteurs de développement de cette petite industrie.

Salernes est dès lors devenue un centre de production prospère et renommé.

« Dès la seconde moitié du XIXème siècle on comptait 37 fabriques ; la construction d’une ligne de chemin de fer en 1892 a permis de créer 45 fabriques en 1900. Leur nombre est monté à 53 en 1913, ces fabriques employaient alors près de 1200 ouvriers et produisaient jusqu’à soixante millions de pièces par an ».

Les années 50 voient apparaître une crise qui touche la tomette qui voit sa demande baisser. Loin de faire disparaître l’activité de la céramique, cette crise, véritable défi, va mobiliser les entreprises. L’appareil de production va se moderniser, de nouveaux produits sont créés faisant une large place aux émaux.

Aujourd’hui une dizaine de fabricants perpétuent les traditions d’excellence de la production de céramiques architecturales. Par ailleurs de nombreux ateliers de poteries viennent renforcer la vocation antique de la cité. Vocation immémoriale puisque l’activité céramique est attestée il y a plus de 7000 ans comme le montrent les pièces issues de fouilles locales et exposées au Musée Terra Rossa.

MUSÉE TERRA ROSSA

Maison de la Céramique Architecturale

La commune de Salernes a voulu affirmer la permanence d’une tradition qui a marqué son histoire.

Ainsi est né le Musée Terra Rossa.

Cet ensemble architectural de 3 800 M2 a été conçu et réalisé par Jean-Michel WILMOTTE dont les créations sont largement connues au plan international. Il a conçu plusieurs musées majeurs tant en Europe que sur les autres continents.

Les jardins sont l’œuvre de Jean MUS.

A partir d’une ancienne fabrique remontant au XIXème siècle et qui est demeurée en activité jusque vers la fin du XXème, l’architecte a su faire émerger un ensemble cohérent unissant matériaux traditionnels et technologies d’aujourd’hui, esthétique contemporaine et traces vivantes d’un passé industriel.

Il était en effet indispensable de mettre en avant la vocation ouvrière de la cité, une vocation qui a charpenté son histoire.

La réussite esthétique de ces bâtiments est remarquable et compte pour beaucoup dans l’attractivité du musée.

UNE TRIPLE VOCATION

La Maison de la Céramique Architecturale, qui a été dénommée Terra Rossa, réunit trois vocations :

  • Sauvegarder la mémoire
  • Promouvoir les productions locales
  • Célébrer l’expression contemporaine des céramistes créateurs

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La maîtrise de la terre et du feu
dès l’aube des temps​

Une salle paléontologique et archéologique présente un ensemble de pièces remarquables issues de fouilles locales réalisées, pour la plupart sur le site de Font-Brégoua à Salernes.

Au temps des tomettes​​

Une reconstitution des ateliers du siècle dernier avec leurs “étranges machines”, où étaient produites les célèbres “tomettes” permet de découvrir des savoir-faire ancestraux.

UN ART DU QUOTIDIEN​

Une exposition de plus de 2000 carreaux décorés, depuis les fabrications du Moyen-Age jusqu’à celles du siècle dernier au travers d’une des plus prestigieuses collections privées européennes, acquise par la commune.Les artistes, peintres naïfs ou maîtres du trait ont témoigné de la vie et de leur environnement quotidien.

DES EXPOSITIONS ARTISTIQUES TEMPORAIRES
TOURNÉES VERS LA CRÉATION D’AUJOURD’HUI

La Maison de la Céramique Architecturale, depuis 2010, conçoit et organise chaque année des expositions où se manifeste une exigence de qualité qui a retenu l’attention du grand public aussi bien que des spécialistes.

En 2010, Terra Rossa a accueilli les premières céramiques réalisées par Daniel Buren, dont la notoriété internationale n’est plus à souligner.

Depuis et chaque année Terra Rossa accueille les œuvres de nombreux artistes dont des maîtres historiques tels que Zao Wou Ki, Bogart, Karel Appel, Corneille, Waydelich, Folon, Chu Teh Chun, Miotte, Foubert, Lucio Fontana, Asger Jorns, Wifredo Lam, Sosabravo, Gilbert Portanier etc…

Enfin Terra Rossa c’est aussi des salles de réunion et de séminaires, des locaux administratifs ainsi que des ateliers de formation.

VIA qui a été accueilli par le musée de 2017 à fin 2018 dans le pôle pédagogique pour ses activités liées à la transmission des savoir-faire, y a également organisé quelques expositions de céramique contemporaine.

L’été, des concerts et des séances de cinéma ont lieu dans les jardins.

Cet ensemble a vu le jour grâce à l’implication de partenaires essentiels : Europe, Etat, Conseil régional, Conseil général sans oublier la Ville elle-même.